La Ruhr
La cité archipel se veut être une analyse des méthodes à employer pour réinvestir nos territoires de demain. Ce mémoire s’inscrit dans une stratégie nouvelle, locale et globale, urbaine et rurale, aux enjeux partagés. Ce n’est pas seulement une projection, c’est aussi une pratique projectuelle qui permet de voir la cité archipel telle une clef. Il y aura autant de cités archipels que de territoires. La cité archipel se définit telle une cité qui garde une identité locale tout en ayant une cohérence globale du territoire dans lequel elle s’inscrit. Des outils permettent la mise en place de ce scénario à travers une stratégie de mots-clefs.
Le mémoire est un travail en parallèle et en lien évident avec le projet. L’un sert à l’autre. Ce mémoire, qui s’apparente à un manifeste se veut être la théorie, l’explication racontée par écrit de la cité archipel. Le projet est la pratique, la preuve que ce scénario peut exister et être appliqué à tous les territoires qui le souhaitent. Le Projet de Fin d’études marque la concrétisation de cette pratique projectuelle.
Introduction : Comment envisageons-nous nos villes de demain? Comment agir aujourd'hui sur nos territoires à travers nos cités de demain?
I- De la condition de l'utopie vers la proposition du scénario, historiographie d’un concept
II- Méthodologie de la cité archipel
III- Processus cité archipel engagé
IV- Conclusion : la cité archipel est un scénario aujourd'hui en marche et c'est un processus pour avancer vers demain
Matière bois
L'idée de cet écrit est de comprendre le rôle de la couleur en architecture. Qu'elle est-elle? Comment est-elle? Comment la voit-on? Comment la ressent-on? Il y a une grande importance sur la nature et la caractéristique de la couleur. Elle joue grandement sur notre impression, l'atmosphère que l'on se fait d'un espace.
La couleur est aussi une matière. Cela est plus qu'une couche de pigments, la couleur EST matière. La matérialité d'un matériau telle que la brique, le verre ou le bois a une couleur qui diffère suivant les multiples types et caractéristiques d'un même matériau. En plus de cela, la lumière est une matière qui a sa propre couleur et lorsqu'elle vient éclairer les matériaux, ces derniers peuvent encore une fois changer de couleur, de sensibilité, d'impression. Entre analyse de projets que j'ai visité et le sens de mes propres idées que j'ai exploré, on lit alors comment ma vision de l'architecture se teinte entre une idée abstraite du « ressentie » mais aussi et surtout avec l'idée que l'architecture est matérielle. L’architecture s'expérimente, se traverse et se parcours à travers le temps. Sa matérialité est la mise en œuvre d'une idée, d'un projet dessiné. La finalité de l'architecture est sa réalisation.
Pouvoir toucher ce mur de béton ratissé, contempler la lumière venue de cette faille ou être impressionnée par la couleur que prend le matériau sous le soleil couchant, c’est cela qui fait architecture.
prêt pour la fiction?
Pour l'étude anthropologique d'un lieu interstitiel ou de passage, nous nous sommes intéressées au cinéma Gaumont stéphanois. Une articulation de seuils, soit d'espaces de transition, composent une progression dans un espace choisi. Comment se réalise le passage de la réalité à la fiction dans un espace spécifique : le cinéma. Le cinéma est une réponse sociale et créatrice de liens urbains. Le cinéma Gaumont de Saint-Etienne est situé en plein centre-ville. Il sert à la ville comme activité culturelle, et la ville sert au cinéma comme implantation stratégique.
Les différents seuils avant d'entrer dans le cinéma sont le passage dans la fiction. Ils constituent un rituel recherché par le spectateur. Les seuils, que sont le parvis, le hall d'entrée, la zone commerciale et de jeux puis « la boîte noire » définissent l'entrée en salle donc l'espace « cinéma » à proprement parler. La salle de projection est vêtue de noir et rouge, couleurs qui facilitent l'imprégnation du spectateur dans le film. Cependant, le confort sonore, visuel, lumineux de l'espace est très réglementé et normé. Le rituel au cinéma veut que la lumière s'éteigne, que les gens se taisent et se saisissent de la fiction. Le contraire de la télévision.
Le retour à la réalité est plus violent au cinéma de Saint-Etienne. Si le mot « fin » l'indique au spectateur, la sortie de secours où subsiste un escalier froid et austère, fait sortir le spectateur de la fiction brutalement à l'inverse de l'entrée. En effet, le rêve s'estompe dans la salle mais s'ébrèche au contact de l'espace urbain. « Aller au cinéma » est un rituel plus encore que le simple fait d'aller voir une œuvre projetée sur un écran. Ainsi, les lieux de transition servent de liaison entre les espaces. Pour le cas du cinéma, ces derniers permettent le passage de la réalité à la fiction puis de la fiction à la réalité.